Roman Polanski pourra bénéficier d’une liberté sous caution
mercredi 30 septembre 2009, par
L’arrestation du cinéaste Roman Polanski en Suisse, dimanche dernier, risque de créer des remous. Découvrez les dernières nouvelles.
Une affaire vieille de près de 30 ans refait surface
Roman Polanski n’en revient pas ! En effet, les autorités suisses l’ont arrêté dimanche dernier pour une affaire de viol sur mineure aux Etats-Unis. Faisons un bref retour en arrière pour mieux comprendre l’histoire. Roman Polanski se trouve sous le coup d’un mandat d’arrêt international depuis 2005 et d’un mandat d’arrêt américain depuis 1978. Selon les autorités américaines et helvètes, bien qu’il séjourne souvent dans son chalet en Suisse, il a été difficile de l’appréhender. Cette difficulté vient du fait que son séjour était impossible à prévoir. Cette fois-ci, tout a été planifié puisque le réalisateur Roman Polanski était attendu samedi dernier au Festival du film de Zurich pour une rétrospective de son œuvre.
Pour le moment, aucune demande d’extradition de la part du ministère de la justice américain n’a encore été formulée auprès de la Suisse. Rien d’étonnant puisque selon la loi, les États-Unis disposent d’un délai de 40 jours pour se manifester et une telle demande ne saurait tarder vu l’implication du parquet de Los Angeles dans l’opération. En attendant, Roman Polanski détient encore la possibilité de contester les décisions du tribunal pénal fédéral ainsi que du Tribunal fédéral de la justice helvétique.
Roman Polanski : qu’en est-il d’une éventuelle libération sous caution ?
Selon le porte-parole du DFJP ou Département fédéral de justice et police, la possibilité de bénéficier d’une libération sous caution n’est pas encore à exclure. Toutefois, des conditions très strictes régissent ce genre de procédure en Suisse. Le réalisateur franco-polonais est ainsi confronté à deux cas possibles. Soit il décide de procéder à un recours contre son arrestation provisoire dans un délai de 10 jours, soit il formule une demande de libération sous caution. Dans le cas où le célèbre cinéaste accepte une extradition vers les États-Unis, les choses deviendront plus simples.
En tout cas, dans sa ligne de défense, l’avocat du réalisateur met en doute la validité de cette affaire. Bien sûr ! Au bout de 30 ans, de l’eau a coulé sous le pont de la justice ! Georges Kiejman, l’avocat de Roman Polanski aux côtés d’Hervé Temime fait référence à la durée de prescription appliquée en France. Selon lui, ce genre d’affaires est prescrit au bout de quinze ans dans l’hexagone et en plus, Samantha Geimer, la victime du viol ne souhaite plus continuer les poursuites. Une affaire à suivre donc puisque Roman Polanski risque de finir sa vie en prison et ceci n’est pas un film !